L’installation occupe une allée couverte, une tonnelle protégée du soleil par des vignes, d‘une vingtaine de mètres et la divise en trois parties, lui donnant ainsi la forme d’une marelle.
La marelle emprunte à une symbolique puissante. Cette forme se retrouve dans certains monuments mégalithiques, tel le Tumulus de Gavrinis dans le golfe du Morbihan, et aussi dans le plan des églises chrétiennes, avec la Nef et le Coeur. L’installation Cap257 est ainsi pleine de symboles. Par la marelle, et son voyage de la terre vers le ciel, elle symbolise les étapes successives du chemin de la vie, de la naissance à la mort. Le voyage que je n’ai pas fait est donc une réflexion sur la vie.
La première partie de l’installation est occupée par une double spirale, symbole repris des expositions précédentes de la vie, ou de la naissance, c’est la Terre de la marelle. Passés les méandres de la double spirale, le visiteur penêtre dans la nef (le navire). A partir d’ici, il navigue, cap 257 vers le Phare, qui est aussi la troisième partie de la marelle: le Ciel.
La Nef, partie intermédiaire, est signalée comme un navire: un compas suspendu à la place du barreur, deux feux de signalisation éclairés, vert sur tribord, rouge sur bâbord, et au loin la toile Cap 257. L’allée couverte pointe effectivement cap 257 vers le phare de Cordouan (est-ce vraiment un hasard?) . Ce phare mythique est la dernière étape, à l’extrémité de l’estuaire de la Gironde, avant le large pour qui vient de Bordeaux.
La toile Cap 257 regroupe les symboles de l’installation: partant de la spirale le regard se dirige vers la marelle ou vers le phare. Elle isole la troisième partie de la marelle: le Ciel, le paradis, le bonheur, le refuge, selon l’interprétation de la double spirale et de l’installation ou encore, symbolisé par une lumière placée en haut d’une perche, un Phare. Cette place est décorée de quelques objets familiers, personnels, nécessaires au repos, à la vie terrestre ou céleste.
Symbolique
L’allée couverte qui prend la forme d’un navire et pointe cap 257, juste sur le phare de Cordouan, situé face à l’océan à l’extrémité de l’estuaire de la Gironde, est une invitation à franchir les étapes, à chercher de nouvelles aventures, de nouveaux voyages, de nouvelles rencontres, à faire ce fameux voyage, cette visite au phare de Cordouan, que je n’ai toujours pas faite.
Le voyage de la terre (la double spirale est symbole de naissance, et de la vie) vers le ciel est aussi le voyage que l’on ne fait qu’une fois quand on quitte la vie pour aller vers le ciel. C’est le voyage de l’âme du défunt tel que nous le connaissons chez les Pharaons égyptiens, mais aussi probablement dans les tumuli celtiques.
Dans toutes ces interprétations le ciel est à la fois la destination (le Phare) et le lieu de repos, le lieu on on aime être après une aventure. C’est pourquoi on aime y trouver des objets personnels, par exemple les deux petites peintures portant le nombre 57: 2 x 57.
L’installation Cap257 ou le voyage que je n’ai pas fait a été réalisée dans le cadre de officegoesart 2012 à la Villa Favorite, à Berne. Lien vers officegoesart ici