Fachhochschule Gesundheit, Bern, 25.10.2014
Ou le charme discret du supplice quotidien
Lorsque le vent se lève, il arrive d’entendre le doux gling gling glong glong des tiges de métal ou de bambou qui s’entrechoquent sans fin, inlassablement, sur le balcon des voisins. N’ayons pas peur de le dire: Cela devient vite insupportable.
C’est le charme discret du suplice quotidien, ou comment l’inaccessible peut devenir insupportable.
J’ai profité de notre passage à la haute école pour la santé (Fachhochschule Gesundheit, 25.10.2014) de Berne pour traiter cet épineux sujet de santé publique et de discorde entre voisins.
Chapitre 1: la Terreur
Il fait nuit. L’installation occupe deux chambres. Chacune est équipée d’un double-lit, d’une table et de quelques chaises. Sur la table de la première chambre est posée une Terreur des voisins (voir Video 1). Mise en mouvement par de petits ventilateurs, elle procure un son agréable que chacun peut moduler à son gré en déplaçant les ventilateurs ou arrêter avec l’interrupteur placé sur le devant du montage.
Chapitre 2: Le voisin
L’ambiance est sensiblement différente dans la deuxième chambre, non pas par l’aménagement de la pièce, en tout point semblable à la première, mais par une différence minime et cependant fondamentale: IL N’Y A PAS D’INTERRUPTEUR MARCHE/ARRET. Le son sort d’une boite fermée par un cadenas placée jusque au dessus du lit du voisin (voir Video 2). C’est tout de suite beaucoup moins agréable (voir Video 3).
Le visiteur est invité à découvrir les deux facettes, les deux visions du monde: 1/ Chap. 1. La Terreur, 2/ Chap. 2 Le voisin.